Les acrobates martiaux de TDO crew

Date de diffusion : 30/01/2017
Durée : 00:01:48
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Description

TDO crew : derrière cet acronyme mystérieux se cache un petit groupe de passionnés de tricking. Rencontre avec quatre de ses membres, passés maîtres dans l’art de maîtriser les techniques de ce dérivé artistique et acrobatique d’arts martiaux.

Pantalons amples et tee-shirts sombres, chacun est en place. Alors que Julien Cayla et Stéphane Oberlé font siffler leurs nunchakus, Thibault Gassmann manie avec force et précision ses katanas d’entraînement, tandis que Jérémy Fellrath exécute d’impressionnantes acrobaties. Le tout dans un enchaînement chorégraphique savamment équilibré.
Ils ont entre 24 et 27 ans et depuis qu’ils ont fondé ensemble TDO crew, voici six ans, leurs vies ont changé. Une troisième place par équipe en kata artistique aux World unity games, championnat du monde d'arts martiaux artistiques. Deux titres de vice-champion du monde et de vice-champion d’Europe en nunchaku artistique et de gagnant du challenge Bruce-Lee lors du festival des arts martiaux – une référence – pour Stéphane Oberlé. La participation à des stages et des spectacles jusqu’en Guyane ou au Gabon pour Thibault Gassmann, à qui une équipe de tournage d’une websérie vient de faire appel pour une chorégraphie. Le cadet de la troupe, qui est encore étudiant en marketing en alternance à l’EM Strasbourg, voit aussi des portes professionnelles s’ouvrir du côté de la cascade, pour le spectacle et le cinéma.

Influence du kung fu, du taekwondo, du breakdance, du jongle…

Tout commence en 2011. Tous étudiants à l’Université de Strasbourg, dans différentes disciplines, leur passion commune pour les arts martiaux les réunit. « Karaté, kung fu, jujitsu, taekwondo : on a tous pratiqué l’une ou l’autre de ces disciplines, explique Jérémy Fellrath. Sans oublier les arts du cirque, acrobatie et jonglage en particulier. » Ces différentes influences se retrouvent aujourd’hui dans les chorégraphies qu’ils imaginent, mâtinées de gymnastique acrobatique et de figures de breakdance. A l’époque, ils se retrouvent aux cours du Suaps, s’entraînent comme ils peuvent… et réalisent des vidéos avec pour toile de fond la Faculté de droit ou l’IBMC ! A la manière d’une chorégraphie dont ils ont le secret, tout s’enchaîne très vite. « L’une de ces vidéos a fait le buzz : 200 000 vues en quelques jours. On a commencé à faire appel à nous pour des spectacles au Parlement européen, au Zénith de Strasbourg pour de petites interventions lors des matches de la SIG, et jusqu’à Paris Bercy… », s’émerveillent-il encore.

Place à l’imagination

Même si chacun prend à un moment ou un autre des directions différentes pour ses études – deux membres du TDO crew, étudiants, sont actuellement à l’étranger en échange – ils finissent toujours par se retrouver autour de leur passion commune. « Ces expériences, personnelles et professionnelles, on en fait profiter les autres », apprécie Julien, qui après un master d’administration économique et sociale travaille au cabinet du préfet d’Alsace. Ses connaissances en droit sont un atout pour TDO crew, que les membres ont choisi de monter en association. Les études de communication que Jérémy a poursuivies aux Etats-Unis après sa licence en langues étrangères appliquées lui permettent d’assurer les relations presse de TDO crew et de faire vivre le site internet du collectif.
Tout ce qu’ils ont appris « au petit bonheur, en regardant des vidéos sur internet », ce noyau dur d’une dizaine de passionnés a aujourd’hui envie de le transmettre. Cela passe par l’organisation de cours et de stages, l’investissement dans des associations sportives. Toujours en mouvement, souvent en déplacement à Paris ou ailleurs en France et à l’étranger, pour des compétitions ou d’autres événements.
Mais au fait, que signifie le « TDO » de leur blason, fièrement affiché sur leurs tee-shirts ? « C’est parti d’une boutade et c’est resté. Chacun imagine ce qu’il veut derrière ces trois lettres. Aujourd’hui nos moyens de développer le tricking et les arts martiaux artistiques, encore émergents en France, à la différence des Etats-Unis ou du Royaume-Uni, passe par des stages, des compétitions. Demain, ce sera peut-être la création d’une école, d’une fédération… » Une belle histoire en mouvement. Elsa Collobert pour l'Actu.