Autour du Geister-trio Beethoven, Trio op. 70 n°1 : Le fantastique et la musique

Date de diffusion : 20/02/2014
Durée : 02:03:02
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Univers sonores

Le mardi, tous les quinze jours, du 21 janvier au 8 avril, six concerts précédés d'une conférence sur des thématiques reliant la musique à six disciplines qui lui sont connexes, auront lieu à l'Auditorium de l'ISIS. Une manière de se cultiver tout en se divertissant ! Lancé dans le cadre de l'initiative d'excellence « Par-delà les frontières » de l'Université de Strasbourg, ce cycle s'inscrit dans une dynamique interdisciplinaire, ouverte à tous : étudiants (les étudiants de licence peuvent valider ce cycle comme UE libre dans le cadre des Ateliers culturels), enseignants, personnels, voisins, amis, mélomanes, néophytes...

Description

Le lien entre Beethoven et le fantastique est ténu. Mais la postérité a donné au Trio en ré majeur de l’opus 70 le nom « des esprits » ou « des fantômes », parce que le thème du largo du trio devait être retenu pour la scène de sorcières du Macbeth de H. J. Collin d’après Shakespeare. Beckett prend littéralement cette appellation en faisant se rencontrer dans un lieu sans consistance tous les fantômes de son œuvre, qui évoquent ceux des Contes d’Hoffmann. Or ce même Hoffmann, musicien, peintre et poète, est le premier à avoir appliqué le terme de « romantique » à la musique de Beethoven, dans un compte rendu de la 5e symphonie, qui précède de quelques années celui des trios de l’opus 70. On cherchera à retrouver le lien entre plusieurs fils qui se présentent de manière dispersée autour de la notion de fantastique : non seulement le retour des esprits, mais la puissance créatrice de l’imagination, la fantaisie comme bouleversement des formes et des genres, l’accomplissement romantique de l’art dans la musique. Si le fantastique semble appartenir plus à la littérature, à la peinture, au cinéma qu’à la musique, c’est pourtant, comme le dit Beckett, « la musique qui l’emporte ».

Mot(s)-Clé(s)  

musique, Beethoven