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Les Rencontres Européennes de Littérature sont organisées par l'Association Capitale Européenne des Littératures (ACEL) grâce au parrainage de l'Université de Strasbourg. Elles s'inscrivent dons le cycle Traduire l'Europe, présenté par la Médiathèque de Strasbourg
À la croisée des mondes germanique, latin, et slave, la Slovénie occupe dans l’histoire européenne une position comparable à celle de l’Alsace. Comme le texte fondateur de la littérature alsacienne, les Serments de Strasbourg, est daté de 842, le premier texte en langue slovène, les Feuillets de Freising, remonte à 972. Depuis le 19e siècle une abondante littérature s’est développée en Slovénie et plus encore depuis 1970 avec l’apparition d’une nouvelle génération d’écrivains au nombre desquels Drago Jančar qui occupe, sans conteste, la première place. C’est à lui qu’a été attribué le Prix Européen de Littérature 2011 pour l’ensemble de son oeuvre de romancier, de dramaturge et d’essayiste, à l’occasion du 20e anniversaire de l’indépendance de la Slovénie (1991), à laquelle il a activement contribué. Né à Maribor en 1948, condamné en 1974 à un an de prison pour « propagande en faveur de l’ennemi », ce n’est qu’après la mort de Tito en 1980 qu’il a pu donner libre cours à son oeuvre. « Sismologue d’une histoire chaotique », Jančar choisit pour personnages des êtres marginalisés, écrasés par la société, et pour lieux des espaces clos : prisons, casernes ou hôpitaux psychiatriques. Il se garde pourtant de verser dans la compassion ou la protestation. La distance et l’ironie sont la marque de son style. Séance animée par Jean-Baptiste Para et lectures par Fred Cacheux du TNS. Traductions françaises : l’Élève de Joyce, nouvelles (2003) ; Nouvelles slovènes (1996) ; Aurore boréale, roman (2005) ; la Grande valse brillante, théâtre (2007) ; Katarina, le paon et le jésuite, roman (2009) ; Des bruits dans la tête, roman (2011) ; Éthiopiques et autres nouvelles (2012).